"Calimera!" lança le capitaine...

 

chercher trois mots commençant par « cal » et

trois mots finissant par « cal »

insérez-les dans un texte écrit à la  1ère personne du singulier

commençant par

 

« Calimera » lança le capitaine

 

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Image par sabinebiesalski de Pixabay

 

 

Calimera, lança le capitaine, cesse un peu de pleurnicher et va nous faire un bon café.

Les hommes de l’équipage entonnèrent en chœur : du café, du café, du café !!!

Un matelot qui remontait de la cale renchérit : « avec du rhum, c’est radical !

- Du rhum ! Du rhum ! Du rhum !!!  reprit le choeur.

- Je dirais même plus : par ce temps tropical, c’est carrément médical, renchérit le matelot.

Puis il ajouta, en faisant un clin d ‘œil :

- Et un petit câlin.

- Un câlin, un câlin, un câlin !!!

- Vous voyez, Capitaine, pleurnicha la cantinière ? C’est tout le temps comme ça.

- Taisez-vous vous donc, vous autres, sermonna le capitaine. Et, toi, ma petite Calimera, va vite à la cuisine.

Comme elle se dirigeait vers la cale, elle se prit les pieds dans un filin, fit un vol plané, se rattrapa à un cordage qui fit se lever un des focs, et la fausse manœuvre propulsa un petit mousse à la mer.

- Mais c’n’est plus not’ Caliméra, c’est notre Calamity Jane, ricana un matelot.

 

Suzanna

 

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" Calimera ! ", lança le Capitaine ...

          "Bonjour à vous, Capitaine ! ", rétorquai-je dans le CALME des eaux doucement bercées par une brise légère qui faisait se refléter les rayons du soleil matinal sur la gracieuse ondulation des vaguelettes. Mais je remarquai très vite que cet accueil, pourtant d'apparence fort  bienveillante, cachait dans ses inflexions une volonté LEXICALE bien différente. Et je me mis à rêver d'un autre monde, d'un monde moins  VERTICAL et dans lequel chacun pourrait vivre avec plus de liberté, plus d'émois... Un monde dans lequel la CALLIGRAPHIE des sentiments pourrait s'enorgueillir de faire naître en nous désirs divers et bonheurs épanouissants. Un monde de sincérité et de quiétude, de spontanéité qui permettrait d'ignorer toutes ces réponses GRAMMATICALES  mûrement pensées et réfléchies par anticipation afin de ne créer aucune vague... Mais je voyais déjà poindre au loin les petites dunes CALLIPIGES de notre port d'attache. Et elles m'invitaient  avec véhémence dans leur refuge, abandon éphémère pour moi d'un quotidien lourd et voilé...

Syrinx

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    «  Kalimera ! » s’écria la capitaine dès que j’entrai dans son bureau.

      Il était mal assis car son fauteuil tanguait comme avec le roulis de l’océan parce qu’il était bancal.

       Ce local dans lequel j’entrais était à son image, pittoresque, étonnant, plein de choses surprenantes.

        Dans un énorme bocal sur un petit canot renversé nageait paresseusement une méduse aux couleurs arc-en-ciel.

         Ce n’était pas un secret médical que le capitaine, avec son grand nez rouge, abusait du rhum et du whisky.

         Pour sa santé, je lui dis que supprimer ces alcools serait un remède radical.

          « Cela me rappelle mon séjour tropical » me répondit-il avec un petit sourire.

           Son bureau, son fauteuil, ces flacons, c’était toute sa vie et rien ne le ferait changer.

 

          Gisèle

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« Calimera ! » lança le capitaine.

-Mais, capitaine, me hasardai-je, il n’y a personne….

-Comment sais-tu qu’il n’y a personne, dans ces ténèbres ? Répliqua vertement le capitaine.

  Autant se présenter sous un jour amical, si quelqu’un nous guette.

-Mais pourquoi en grec ? poursuivis-je. Nous pourrions aussi bien être échoués sur un îlot turc…

-Je ne parle pas le turc. Tu sais dire bonjour en turc, toi ?

  Tu l’as peut-être noté sur ton éternel calepin, là où monsieur le savant écrit sans arrêt.

 

Non, mais quelle calamité m’était tombée dessus !

Pour une fois que j’avais décidé de ne plus rester calfeutré dans ma chambre, il avait fallu que j’écoute le plus farfelu de mes cousins.

Il connaissait un type extraordinaire, plein de ressources et d’initiatives, et surtout qui possédait un bateau. Il avait pour projet une petite croisière, autour de la Méditerranée, départ Marseille, direction l’est, la Turquie, puis retour en longeant la côte africaine. En ce week-end pascal, ayant un brin abusé du  pastis, je m’étais engagé dans cette aventure bancale.

 

Soudain de la lumière. Un bruit de moteur. Un canot approche. Un projecteur éclaire notre malheureux naufrage. La police maritime. Des voix…..

 

-Qu’est-ce qu’ils disent, capitaine ?

- Heu….. ce sont des migrants ?…….

           Non, ce sont des imbéciles.

 

Marie-Christine

 

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Wikimédia     Travail personnel, CC BY-SA 3.0,

 

 

Retraite au monastère

 

« Calimera », lança le capitaine en entrant.

C’est en l’associant à cette fonction que le moine qui l’avait accompagné me l’avait présenté. Mais en venant jusqu’à ce monastère dont j’étais l’abbé, il acceptait d’abandonner son passé, de faire retraite pour méditer sur sa vie, aussi, lui répondis-je simplement « bonjour Monsieur ».

Avant de parler, il observa mon bureau et ne parut pas étonné de son aspect sévère et du mobilier restreint : une table, une chaise un peu bancale, un meuble bibliothèque pour ranger les divers documents concernant le monastère. Une seule fantaisie sur la table, une boîte de calissons offerte par un pèlerin venu faire une retraite chez nous. Puis j’écoutai son histoire.

Las de sa vie d’aventures, il avait décidé d’y réfléchir. Il pensait qu’il avait été une véritable calamité pour les hommes et les animaux. Il avait, étant jeune, été organisateur de safari de chasse et, sans états d’âme, avait fait tuer avec du gros calibre plus d’animaux sauvages qu’il n’en pouvait compter, par appât du gain. Il se souvenait particulièrement d’une meute de chacals de Simien, si rares, décimés pour leur peau.

Après cette période, il avait complètement changé d’activité et s’était tourné vers quelque chose de très lucratif, encore plus inhumain. Il était devenu passeur, entassant sur son bateau de pauvres migrants, s’enrichissant de leur malheur.

C’est pourquoi il avait décidé de mettre un terme à cette vie indigne. Il allait faire retraite, réfléchir, et peut-être mener une vie monacale, et ce jusqu’à la fin de ses jours, pour retrouver la paix.

Quand il eut fini son récit, je le conduisis à sa cellule et le laissai seul, avec sa conscience.

Gill

 

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