La grâce dans tous ses états
Comme chaque année, nous nous associons
à la manifestation du Printemps des poètes
qui célèbre ses 25 ans
le thème retenu pour 2024 est
« LA GRÂCE »
dans tous ses états du plus sublime au plus brutal
Écrivez un poème ou un texte en prose sur ce sujet
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Merci
Je rends grâce pour ton sourire et tes fossettes
Pour nos fous rires et nos coups de tête
Pour la lumière dans ton regard
Pour chaque matin et chaque soir
Je rends grâce pour tes petites manies
Pour nos instants de folie
Pour ton petit nez qui se fronce
Je rends grâce même en l’absence de réponses
Je rends grâce pour les pierres déposées sur le chemin
Pour tous les lendemains
Pour l’afflux des mots
Je rends grâce à ceux qui pansent mes maux
Je rends grâce pour ces instants de grâce
Pour ces souvenirs que j’amasse
Je rends grâce pour ta petite main au creux de la mienne
Pour les moments de joie ou de peine
Je rends grâce à la vie
Oui, je lui dis « merci »
Fabienne
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LA GRÂCE
Elle nageait avec grâce, ses yeux bleus qui brillaient reflétaient l’azur du ciel et de la mer.
Ses cheveux tout bouclés auréolaient son visage parfait et étincelaient de gouttes salées.
Lorsqu’elle sortait de l’eau, sa mince silhouette enchantait les regards, ses mouvements étaient comme des ailes bercées par l’alizé.
Sa voix était très douce et coulait doucement comme du miel de fleur.
En ce joyeux printemps, cette belle sylphide était un pur bonheur.
Un ange sur la Terre cela se pourrait-il ?
Gisèle
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L'OISEAU DE PARADIS
Dans la forêt de Nouvelle Guinée, un matin de très bonne heure, nous étions là, afin de saisir ce moment inoubliable : " la Demande en Mariage " de " l' Oiseau Bleu de Paradis ".
Bien en vu, perché, revêtu de sa plus belle parure : un dos bleu vif, corselet noir, des antennes or. Sa" Belle ", discrète, toute beige, d'allure plus neutre se cachait.
Soudain ce " Soupirant " hardi nous fit une révérence gracieuse, écarta ses ailes, déploya une sorte de tutu vers foncé, lui couvrant une partie des pattes, commença sa parade nuptiale. Avec une frénésie, il valsa sur la pointe de ses griffes effilées, d'un côté à l'autre de son perchoir fragile, sauta d'une patte sur l'autre, pencha sa tête en arrière, se cabra au maximum, cligna des yeux, avec d'inaudibles claquements de bec. Sa " Belle " ne résistant plus, le rejoignit. Tous deux valsèrent, tel un couple de danseurs étoile, leurs couleurs chatoyaient devant le soleil levant, quelle merveille !
La " Nature " aussi est dotée d'une " Grâce " sans égal. Présent inestimable, pour celui privilégié qui sait l'observer.
Christine
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Le couple de danseur s’installa sur la piste sublimée par une luminosité entre « chien et loup » mettant en valeur dans la pénombre, les couleurs de l’arc-en ciel. Avec élégance, le chef d’orchestre intima à sa baguette le signal de départ pour obtenir une harmonie parfaite du mouvement sonore et visuel.
Le danseur pris tendrement la main de sa cavalière pour l’enlacer dans la sienne, l’enserra chaleureusement pour ne former qu’un tout, fixa ses yeux d’un regard langoureux, hypnotisant, pour atteindre une vibration commune. Avec un sourire affectueux de connivence, elle ferma lentement les yeux pour se laisser envahir paisiblement par la grâce.
Alors, les amoureux, aux premiers sons de cette mélodie émouvante,
s’élancèrent harmonieusement, lentement au son du violon qui pleure, pour faire quelques pas à droite, quelques pas à gauche. Après une légère pause, se ressaisissent au son du tromblon à coulisse pour faire demi-tour. L’onde vibrante de la flûte leur fait entamer un mouvement rempli de grâce, tout en rondeur, émoustillant leurs sens. Au ronronnement de la grosse caisse, ils s’élancèrent joyeusement pour accélérer le pas suivant le rythme imposé par la trompette. Au jaillissement du violon fantastique, ils se laissèrent submerger par l’émotion dégagée de cette douce symphonie qui les transportait dans un monde merveilleux interrompu par le bruit et la fureur du roulement de tambour final.
Là, en silence, sans bouger, portés par la grâce, les yeux garnis d’étoiles pour vivre un embrasement digne d’un feu d’artifice, provenant d’un soir de quinze août.
Christian
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LE BONHEUR EST UNE GRÂCE PASSAGERE
Un chaton sur un mur flaire le vent léger
J’ai vu danser l’enfant sous les yeux de sa mère
J’ai admiré le soir un essaim d’éphémères
Musicien, prend ta harpe et lui donne un baiser
J’ai vu briller des yeux comme des soleils bleus
Et un petit garçon prendre soin d’un chien vieux.
L’esprit conduit le corps, la grâce le libère
Elle nous réconforte et nous donne la joie
Des ennuis de la Terre soulageant le poids
La grâce nous dit : « Vis, aime et surtout espère ».
Jean
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ETAT DE GRÂCE EN LA MINEUR
Une guitare branchée sur l’anglais naturel,
Une voix grave, faite pour le la mineur,
Des chansons, à la fois désarmantes et charnelles
Par la puissance du verbe exprimée en douceur.
Ce qui, hier encore, paraissait étranger,
Mystérieux peut-être, impossible sûrement
Le comprendre soudain, et dès lors partager
La vision d’un homme, sa vie, ses tourments.
Comprendre. Tout. Que le silence entre les mots
Est souvent plus fort qu’un pauvre vocabulaire
Et que la poésie se cache sous la peau
Du hasard révélé plutôt qu’une rime en « air ».
Jai découvert l’amour, la lumière, la musique
Dans un état second assez proche du bizarre
Mais aussi délicieux, torturant et magique,
Et enfin je fus moi. Grâce à toi. Léonard.
El Pé
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LA GRÂCE
Pour ces enfants gazaouis qu’en des camps on entasse
Pour ces otages juifs prisonniers du Hamas
Ces pauvres Ukrainiens qu’on persécute en masse
Pour ces enfants d’Afrique, affamés qui trépassent
Mon cœur saigne en voyant toutes ces vies qui passent
Et pour ces malheureux je crie grâce, grâce, grâce !
Jean-Pierre
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LA GRÂCE, QU’EST-CE DONC QUE LA GRÂCE ?
Mon amie, vous me demandez, ce que, pour moi, signifie grâce.
Grave question, réponse difficile. La grâce occupe toutes vos pensées, pas les miennes.
Qu’il est joli ce mot grâce, si doux à énoncer ! Quel plaisir apporte son écriture ! : G important, R sonore, A arrondi, C ouvert, E fermé et un accent circonflexe aérien.
Dois-je, pour satisfaire votre curiosité, évoquer la ballerine évoluant avec grâce ; la pieuse priante implorant la grâce du ciel ; le condamné à mort implorant la grâce d’un tyran…
Chère amie, j’ai épuisé mon énergie à parcourir les pages du dictionnaire pour découvrir le sens profond du mystère de la grâce. Je termine donc par cet appel : « De grâce, ne portez pas un jugement trop sévère sur ce texte ! »
En toute amitié,
Votre gracieuse
Line
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Les chemins creux
La pluie était tombée, il y a peu. Les arbres dessinaient une haie d’honneur d’où filtrait une lumière satinée laissant entrevoir des petits morceaux de ciel.
Un mur végétal de chaque côté accompagnait nos pas sur la courbe du chemin creux. Nos foulées étaient agiles dans ce sentier dédié tout à la grâce et à l’harmonie. Dans cette bulle, tout semblait être à l’envers. Happés par la voûte des cieux, le regard était aspiré dans des entrailles bienveillantes. Les oiseaux étaient en leur royaume et nous le faisaient savoir !
L’air était léger, les forêts, les prés, avaient disparus comme envolés, pourtant, nous les savions très proches. Dans cet horizon peint de verdure, nos pensées feutrées s’égaraient dans des images des temps anciens. Ce temps où seuls les chevaux tiraient la charrue du laboureur. Ce temps où l’Angélus permettait aux âmes de redresser quelques instants les dos endoloris par la besogne et de rendre grâce, ce temps de la fenaison où résonnaient les cris joyeux des enfants.
Dans la chaleur de ce début d’été, au terme de notre flânerie éphémère, nous retrouvions petit à petit la plaine cultivée, les tracteurs au loin, les haies bordant la forêt et plus loin encore, le clocher du village.
Michelle
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Envol
Il observe intéressé le bal des étourneaux par delà le jardin.
Leur vol ne cesse de se disperser, joyeux avec toujours un sens du mouvement, le bruit feutré des ailes lustrées, brillantes au soleil couchant, apporte la musique qui manque à leur ballet.
La grâce habille chacun d'eux, impriment des signes noirs, écriture sur une partition sans fin, ils dessinent des arabesques, s'interrogent sur le temps, l'effervescence de leurs frêles corps.
La danse sauvage s'habille d'une légèreté, don surnaturel à disperser des tableaux chorégraphiés, emportés, perdu dans le tempo de la création éphémère.
Le vol suspend un état d'être, une envie d'exister au-delà du simple fait de se déplacer, de planer, de survoler le monde et sa pesanteur..
Il apprend en regardant émerveillé leur spectacle, du regard poursuit avec eux leurs arabesques. Il reprend son geste tout à l'heure interrompu, dessine à nouveau le mouvement, les pas, il devra répéter sans cesse, imprimer dans son corps, écouter la musique de ses sens; tels ces oiseaux, s'envoler, sentir se tendre tous ses muscles, sans lourdeur trouver cette grâce, seulement elle, comme là-bas imprimée dans le ciel.
Roselyne
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LA GRÂCE
Que j’aimerais marcher avec grâce
Légère et court vêtue, jambes graciles et
Pieds légers, buste incliné, port de tête bien campé
Me voilà une danseuse admirée comme celles
De Degas au musée d’Orsay.
Elles sont si belles, si bien dessinées, presque mieux
Que dans la réalité. Me voilà envieuse de leur sérénité
Moi qui essaie en vain de les imiter. Imiter Degas
Quelle incongruité, je me contenterai
De les copier en souhaitant lorsque je danserai
Atteindre la félicité.
La félicité simplement
Un moment de bonheur, intense,
Qui me suffira pour l’éternité.
Ainsi avec Degas
J’atteindrai le Nirvana.
Simone
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Une petite vie semblable aux autres
Pour ces larmes versées qui ont peut être été
Ce que l’eau est aux plantes
Pour ces désirs non exaucés
Pour toutes ces vaines attentes
Je demande grâce
Pour mes erreurs, mes fautes même
Pour tous mes moments de déni
Mes actes manqués, les problèmes
Que j’ai provoqués chez autrui
Pour les bonheurs dont j’ai jouis
Je demande grâce
Mais pour l’amour qui m’engendra
Que l’Amour éternisera
Pour ce mystère incandescent
D’un monde où le soir de ma mort
Je grandirai peut-être encore
Je vous rends grâce mes parents
Suzanna
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La grâce
Bien des rumeurs ont porté son existence à ma connaissance. Extatique, enviable et pourtant redoutable par certains aspects.
Parfois je l’imagine, parfum suave, nuage léger ondoyant en volutes caressantes. Par son survol, elle rendrait à chacun, à chacune, son innocence d’enfant, le don de s’émerveiller et d’aimer. Exigeante pourtant, ne condamnerait-elle à une certaine solitude ?
Certains l’auraient connue, dit-on. La grâce. Ils l’auraient reçue comme on gagne au loto.
Avaient-ils seulement misé ?
Si j’étais touchée par la grâce, deviendrais-je un nuage consolateur pour mes semblables ? Ou leur montrerais-je une voie ardue ? Saurais-je que faire d’un si lourd présent ?
Sans doute pas.
Ce qui justifie parfaitement, j’en suis certaine, que la grâce ne descendra pas sur moi.
Marie Christine
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Recours en grâce
J’implore votre grâce de m’accorder sa grâce
Dernier recours du misérable condamné
Grâce à un mot de vous, je pourrais retrouver
L’espoir d’une clémence
La paix de l’esprit
L’état de grâce.
Ainsi, je vous promets, je passerais ma vie
À faire pénitence
Et à vous rendre grâce.
Alors, ne rejetez pas mon recours en grâce
Et de grâce, éloignez du pauvre supplicié
Le fatal coup de grâce
Qui ne saurait tarder
Gill
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