Poupée, poupée, à quoi me fais-tu penser ?
« Poupée »
Que vous inspire ce mot ?
Racontez-le dans un texte
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LA POUPEE
« -Alors Guillaume, qu’est-ce-que tu vas commander au Père Noël cette année ? Un train électrique ? Un garage avec des tas de voitures ? Une panoplie de Superman ? » Et devant le mutisme de son fils : « Tu as cinq ans maintenant, tu es un grand garçon… »
Guillaume, au prénom sans doute prédestiné, réfléchit environ dix secondes avant de répondre : « Je voudrais qu’il m’apporte une poupée. »
« -Et voilà, ça recommence ! » éclata son père rouge de colère, « c’est fini ces bêtises, tu m’entends ? Fini de manger, de dormir, de prendre le bain avec les nounours ! Finis les câlins au chat et les bisous à Maman qui s’éternisent ! » Se tournant vers sa femme : « Fais le descendre de tes genoux. D’abord, tout ça c’est de ta faute ! Tu le protèges, tu le chouchoutes trop ! Résultat : dans un an ou deux, il sera la risée de sa classe ! » Sur ces mots, il quitta la pièce en claquant violemment la porte derrière lui.
Le petit garçon, resté toutefois sur les genoux de sa mère, s’enquit anxieusement : « Dis Maman, tu crois que le Père Noël ressemble à Papa ?
-Je ne sais pas », soupira cette dernière avant de poser un tendre baiser dans les cheveux bouclés de son enfant, « Peut-être… ».
Hélas, quelques jours plus tard, dans la nuit du 24 au 25 décembre, le Père Noël posa effectivement dans les souliers de Guillaume une 4/4 téléguidée et un énorme pistolet à amorces. Devant tant de trahison, le petit garçon s’apprêtait à fondre en larmes lorsque son père surgit dans la pièce, en bottes et pardessus : « Mets vite ton manteau, oui, oui, sur le pyjama, tu vas avoir une surprise. »
Ah ! L’espoir renaissait. Le temps de monter en voiture et de rouler à toute allure pendant une dizaine de minutes, ils freinèrent ensuite brusquement devant…Oh la la ! Mais c’était la clinique où, Guillaume s’en souvenait très bien, on lui avait enlevé les amygdales au printemps dernier. Décidemment, ce jour de Noël commençait bien mal… Suivant sans aucun enthousiasme son père, il entra dans la clinique, suivit un long couloir et pénétra dans une chambre à peine éclairée par une veilleuse au plafond. Là, il vit Maman, couchée dans un lit car semblant très fatiguée, qui lui dit tout de suite après l’avoir embrassé : « Vas voir mon chéri, va voir ce qu’il y a dans le petit lit. »
Alors Guillaume s’approcha de ce qu’il apprendrait plus tard être un berceau et découvrit, emmitouflée de dentelles, la plus jolie poupée du monde. A l’instant même, celle-ci ouvrit les yeux, la bouche et bailla longuement. Miracle ! C’était une poupée vivante ! Ce brave Père Noël avait vraiment bien fait les choses.
Ne résistant plus à la tentation, il se pencha, prit doucement dans ses bras la petite sœur. Subjugué, ravi et d’une voix un peu étranglée par l’émotion, il demanda à sa mère : « Tu me la prêteras souvent, hein ? »
El Pé
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La poupée du futur
Article paru dans « Le Nord déchaîné » du 28 décembre 2055.
Grave accident domestique dans la ville de Brécan.
Une petite fille de 12 ans a reçu pour Noël une poupée « Habo » dernier modèle, achetée chez « Impérial Jouets ».
Tout d’abord, rappelons ce qu’est une poupée Habo.
C’est toujours un monstre, mais, tout comme pour les personnages du Seigneur des Anneaux, sa représentation diffère selon l’âge, la sensibilité ou le désir de l’enfant. Il en est donc de très mignons, de très gentils dans leur apparence, leur taille et leur comportement (gérés bien entendu par intelligence numérique) et d’autres beaucoup plus effrayants. C’est un de ces modèles, grandeur maximale (70 cm) qui vient de causer de graves problèmes au sein de la famille Foumenge. La petite Arlette avait demandé un Pirvan, cette poupée d’apparence bénigne mais dont le torse abrite un monstre à deux têtes et plusieurs bras et dont les deux bouches s’ouvrent sur des dents acérées très effrayantes quand il fait mine de vouloir mordre. L’abdomen de cette poupée Pirvan s’ouvre et se referme à l’aide d’une télé commande ainsi que les fonctions marche et course. Or, dans l’affaire qui nous occupe, la télé commande n’a pas fonctionné. La poupée s’est précipitée, abdomen ouvert et monstre surgissant, sur une Arlette tétanisée, qui appuyait frénétiquement sur tous les boutons à la fois. Ses hurlements ont alerté le père de famille qui, armé d’une chaise, a fracassé le jouet maléfique. Sérieusement mordue, la fillette a été emmenée aux urgences. Ses jours ne sont pas en danger.
Suzanne
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Me promenant en ville pour choisir les cadeaux de Noël, je tombais en admiration devant une vitrine de jouets ou étaient installées dans un paysage recouvert de neige des poupées magnifiques, habillées tout en rouge. Elles dansaient au son d’une musique joyeuse que l’on écoute pour les fêtes, remplacée un instant plus tard par une nouvelle chanson plus dynamique que l’on diffuse le soir dans les cabarets.
Entraînées par le rythme, les poupées se placèrent en rond pour encourager l’une d’entre elles à se positionner au centre de la scène. Elles frappaient énergiquement dans les mains pour l’inciter à accélérer la cadence. Et la magie de la technologie permit d’assister à un spectacle habituellement réservé aux adultes. Au son d’une musique suggestive, elle déambulait avec élégance pour enlever d’une manière lente et progressive l’ensemble de ses vêtements.
A côté de moi, une mamie était avec un petit garçon qui devait avoir à peine cinq ans. Horrifiée devant cette scène, elle ne savait pas trop comment réagir et lui dit : « Si elle reste toute nue dans la neige, elle va attraper froid » Et tira par la main son petit garçon qui résistait pour connaitre la fin de l’histoire.
Alors, plein de malice, habitué probablement à regarder sur sa tablettes des scènes ambiguës, lui répondit « T’inquiète pas mamie, il y a bien quelqu’un qui va venir pour la réchauffer »
Christian
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LA POUPÉE
Poupée de porcelaine
Toute vêtue de vert
Couleur tendre et sereine
Belle avec tes yeux pers
Je n'avais bien que toi
Pour partager et peines
Et parfois brèves joies
Se faisant longue traîne
Poupée depuis perdue
Dans tous les souvenirs
D'une enfant vite émue
Tournée vers l'avenir
Poupée de porcelaine
Avec amour offerte
À la couleur sereine
De ta belle livrée verte
Toi
Poupée
La poupée
De mon passé
Mais pas oubliée ...
Syrinx
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LA POUPÉE
Enfant j'étais une petite fille timide, qui observais tout, écoutais avec beaucoup d’attention les conversations des "grands", lisais les émotions sur les visages des parents : "Oui peut - être allons- nous être obligés de partir :", insistait mon père. Anxieuse, le soir, la tête sous l'oreiller, je pleurais, me rongeais les ongles consciencieusement, jusqu'à la peau à vif. Mon père s'en aperçu, me sermonna :" ce ne sont pas des doigts mais des petits boudins ! Si tu laisses pousser tes ongles, je promets de t'acheter la magnifique poupée espagnole, celle que tu avais vue, lors de notre visite à Oran :" Je n'en croyais pas mes oreilles, ce que je faisais devait être très grave. Cette poupée, quelle merveille ! grande, une robe écarlate, un chignon noir, contrastait avec ses yeux bleus vifs sa bouche nous souriait. Oui j'arrêterai de mutiler mes doigts et je serai comme maman.
Mon père voyageait beaucoup, à son retour, discrètement j'inspectais ses bagages, non la poupée n'était pas encore là.
Très fière de moi, je mettais mes mains bien en évidence, mais rien ne se passa, mon père, taciturne quitta la pièce. Après un diner silencieux, je retrouvais mon oreiller et pensais, papa ne m'aime plus.
Plusieurs mois s'écoulèrent, j'arrêtai de penser. Puis un soir, la porte s'ouvrit, papa entra, tenant dans ses bras "La Poupée" tant attendue, quelle bonheur papa m'aime et je courus
l'embrasser.
Christine
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La poupée qui brille
La poupée était magique,
Elle donnait des idées roses
Elle marchait dans les couloirs, l’air énigmatique,
Puis entrait dans les chambres closes
Pour y redonner le sourire.
Elle ne parlait pas, on ne voyait que son regard,
Avec, tout au fond, une petite étincelle
Qui le rendait étonnamment brillant.
Et je ne sais pas pourquoi,
En le plongeant dans ceux des petits patients,
La souffrance devenait supportable,
La douleur devenait acceptable,
L’avenir envisageable,
La guérison imaginable,
Là, à portée de main.
Maintenant, devenu grand,
La maladie vaincue,
Je la sens encore près de moi.
A-t-elle vraiment existé
Ou l’ai-je imaginée ?
Peut importe, je sais qu’elle est toujours là
Au chevet de tous ceux qui souffrent.
Elle s’appelle ESPÉRANCE.
Gill
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