Une histoire d'eau

 

Histoire d'eau

Qu’évoque ce thème pour vous ?

 

Racontez-le dans un texte où l’eau est le personnage central

 

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Histoire d’eau

 

La petite fille s’ennuie. Enfin je le suppose, c’est une histoire que l’on m’a racontée. Elle a trois ans et quatre mois. C’est un repas de famille. Long. Trop long pour elle. Alors elle traîne un peu dans le vaste appartement des grands-parents. Leur chambre lui est aujourd’hui interdite. Un tout nouveau petit frère y dort. Son tout jeune oncle a lui aussi quitté la table. Il aligne sur le parquet des cyclistes miniatures et ne veut pas les lui prêter.

Alors la petite fille cherche une idée…

Les adultes, perdus dans leurs conversations, ont également perdu de vue les enfants.

La grand-mère s’en va vers la cuisine faire le café. Le père s’en va vers le buffet chercher les digestifs. Et tous deux se figent, fixant du regard la petite mare qui répand doucement sa flaque d’eau dans le couloir, passant sous la porte de la salle de bains.

Le père se précipite, comme il le fera tout au long de sa vie, au secours de sa petite fille. Que lui est-il arrivé ?

Une grande joie, m’a-t-on raconté. Le grand plaisir de cette splendide invention. A l’aide de toutes les serviettes à sa portée, elle a soigneusement obturé l’évacuation et le déversoir du bidet et a ouvert le robinet.

L’eau déborde en chantonnant, c’est une merveille et la petite fille est radieuse.

Que pouvait-elle penser à ce moment ? Je ne m’en souviens pas.

Fut-elle punie ? Pas que je sache.

Elle avait juste inventé une fort intéressante histoire d’eau pour tromper son ennui. Enfin je le suppose.

 

Marie-Christine

 

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      Que d’eau ! Que d’eau ! Toute la pluie tombe sur moi et je n’ai plus un poil de sec ! Déjà que cela n’a rien d’agréable d’être transformée en éponge, une petite phrase lancinante ne cesse en plus de me tarauder la cervelle : « Jamais deux sans trois… jamais deux sans trois… »Car, en effet, en l’espace d’un mois, je viens de vivre deux expériences aquatiques plutôt…éprouvantes.

La première se résume à peu près ainsi:  sur  les conseils de mon copain d’alors, nommé Jacques-Yves, confiante donc, je me suis lancée un beau matin sur les vagues, juchée sur une planche à voile Hélas, à une centaine de mètres du bord, la planche a chaviré et continué à poursuivre sa route…sans moi. Fort heureusement, le canot des maitres-nageurs est vite venu à mon secours. Jacques-Yves, lui, ne s’étant pas même retourné, il est sorti de ma vie du même coup.

La deuxième est nettement moins drôle : Un soir, rentrant épuisée du boulot, je commence à me faire couler un bain lorsque le téléphone (le fixe, dans le salon) sonne. Je cours répondre espérant que ce serait mon nouveau petit copain Romain-Roland. Banco, c’est lui. Sauf qu’il m’appelle pour m’apprendre que la vie étant ce qu’elle est, il vient de décider de partir faire le tour du monde avec un pote. Je pleure, je parlemente, je promets, lui me répondant juste à chaque fois qu’il est désolé mais qu’il est un homme libre. Bref, la discussion dure une bonne heure avant qu’il ne finisse par raccrocher. Alors  seulement  je m’aperçois d’une chose étonnante : J’ai les pieds mouillés. Bref, l’appartement est inondé et j’ai dû changer tapis et moquette.

 Et me voilà aujourd’hui, une fois de plus en prise avec l’eau et redoutant la catastrophe. Qui ne se fait pas attendre. Je glisse, dérape, et ma tête vient heurter rudement le bord du trottoir. Je perds connaissance…. Et la retrouve un peu plus tard  dans une ambulance, si j’en crois la sirène. Un pompier au visage d’ange se penche vers moi et me sourit. Me revient soudain la suite du proverbe : « Jamais deux sans trois …» Je lui demande faiblement : « Vous êtes marié ? » Alors, un éclat de rire chaleureux vient me confirmer que « …la troisième, c’est la bonne. ».  Ouf !

        El Pé    

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L’eau vitale

 

La descente vers la rivière a été rapide. La femme remplit d’eau la jarre de terre cuite. L’onde est tellement froide qu’elle lui brûle les mains. A présent, il faut revenir là haut dans la montagne, la lourde charge arrimée sur le dos.  Il s’agit de ne pas trébucher et ne surtout rien perdre du précieux chargement. Car bien sûr le maintenant le chemin monte et l’escalade est rude sous le soleil ardent. Des cailloux et des  pierres jalonnent le parcours, rendant chaque pas pénible et même quelquefois  périlleux. Ce serait un désastre absolu de tomber, que la jarre se brise et que se répande l’eau dont dépend la famille.  C’est le dixième et dernier aller-retour de la journée. Il est l’heure à présent de procéder à la cuisson du pain pour le repas du soir. Ils sont dix à l’attendre. La route est longue encore et elle est en retard.

 

« C’est pas tout ça » soupire Suzanne en éteignant  la télé.  Elle repose son verre de vin sur la petite table à côté de la soucoupe qui déborde encore de saucissons, biscuits secs et fromages. Et,  s’extirpant du fond d’un divan tout moelleux : « Ce truc-là m’a complètement déprimée. Vivement un bon bain ! » Elle s’étire et elle bâille…

Suzanna

L'Éthiopie est le deuxième pays d'Afrique subsaharienne avec le taux le plus faible d'accès à l'eau potable (52 %) (Wikipedia)

 

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L'EAU RAGE

 

L'orage gronde, sournois

L'eau glisse sur les toits

Braoum ! Scratch ! tonnerre bruyant

Ploc-floc ! gouttes giclant

Il pleut, il pleut, il pleure

Sur le village en fleurs

 

Mais... oublié l’orage !

Le désespoir... outrage !

Quelques nuages trêvent

Un astre d'or s’élève

Nature reprend couleurs

Bleu, vert, rouge comme un cœur

 

Bel arc-en-ciel géant

Au ciel en arc béant

S'éteint dans l'horizon

Qui s’embrume de plomb

Un jour devenu nuit

En silence, sans un bruit...

 

  Syrinx

 

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Il pleuvait à torrent ! Les flaques d’eau envahissaient tout l’espace disponible créant la désolation.A l’abri sous la terrasse, la carafe d’eau regardait tomber la pluie. Perturbée par le volume de l’eau qui montait dangereusement, elle interpella l’eau sauvage.

-        Pourquoi es-tu en colère ? Pourquoi tu  sèmes la désolation et la terreur  par là où tu passes ? Tu ne peux pas te contrôler  et t’écouler normalement ?

-        Il y a bien  longtemps, moi aussi, j’étais très souvent en colère. Mais depuis qu’on m’a  canalisé, je ne sème plus du malheur. Je ne fais  que du bien. Je régale  les papilles de mon patron en complétant à la bonne hauteur la dose de pastis. J’alimente la douche  avec de l’eau bien chaude tous les jours. Je suis disponible pour un nombre considérable de situation, pour être utilisée juste ce qu’il faut, quand il faut,  tout le temps. Certes, je suis soumise à la volonté de mon patron qui m’exploite à sa guise. Mais je ne regrette pas d’avoir abandonné ta  puissante insolence car lorsque tu tombes à tort et à travers, cela génère des sécheresses morbides ou des inondations dramatiques.

Alors l'eau de pluie n’en pouvait plus des leçons de morale de l’eau de ville.

-        Vexée, elle répliqua : Explique-moi ce que tu deviens lorsque ta patronne te fait chauffer et que tu disparais en vapeur !

Effrayée par cette destinée imprévue, la  carafe se retrancha dans le silence. Alors l’eau sauvage, d’un ton sarcastique lui dit :

-        Tu ne vas pas rester bien longtemps dans ta carafe. Tu vas bientôt me rejoindre.

Alors l'eau de la carafe pris peur,  se laissa tomber sur le sol de la terrasse et se brisa en mille morceaux.

-        Non, je ne viendrai pas te rejoindre.

 

Christian

 

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HISTOIRE D’EAU

 

Il y avait une fois à l’orée d’une forêt une cabane dans laquelle vivait une famille : le père était bûcheron, la mère était couturière et Suzon du haut de ses 6 ans aidait ses parents comme elle pouvait.

Chez eux il y avait peu d’argent mais beaucoup d’amour et beaucoup de bienveillance envers les animaux et toutes les personnes qu’ils pouvaient côtoyer. Le père travaillait dur dans la forêt toute la journée, la mère brodait et cousait pour les riches dames du bourg et Suzon allait chercher de l’eau fraîche tous les matins dans un petit ruisseau assez éloigné de la cabane. Pour ce faire son père lui avait fabriqué un petit chariot qu’elle tirait après avoir rempli les deux seaux. C’était une belle et bonne enfant, elle avait de grands yeux bleus, de longs cheveux bouclés et elle souriait tout le temps.

Or un matin, un vieillard se tenait près du ruisseau. La fillette le salua gentiment et lui demanda si elle pouvait faire quelque chose pour lui.

«  oh ! ma belle enfant, pourrais-tu me donner un peu d’eau ? je suis trop vieux et je ne peux atteindre l’eau »

«  Bien sûr ! » répondit Suzon tout en sortant de la poche de son tablier une timbale.

Elle se pencha et la remplit d’une belle eau fraîche et limpide. Le vieillard la remercia vivement tout en buvant l’eau. L’enfant lui demanda s’il voulait manger et se reposer, auquel cas, il n’avait qu’à la suivre, sa maman lui donnerait une délicieuse soupe faite avec la bonne eau du ruisseau.

Les voilà partis tous les deux vers la cabane.

La maman de Suzon servit quelques bonnes louches de soupe au vieillard agréablement surpris d’être si bien reçu. Ce vieillard qui ne payait pas de mine était en fait un magicien !!!

Le bûcheron de retour de la forêt fut content de s’asseoir un instant avec le vieil homme. Ils devisèrent gaiement en fumant la pipe et en buvant du café fait avec l’eau du ruisseau. Puis ce fut l’heure des adieux, le vieillard devait reprendre sa route. Ils avaient passé un  moment agréable ensemble et furent tristes de se séparer.

Le lendemain matin Suzon partit pour le ruisseau avec ses 2 seaux et son petit chariot. À la place du vieillard il y avait un joli petit sac en cuir avec une étiquette qui disait  « SUZON ». Elle le ramena à la maison dans son chariot, bien coincé entre les 2 seaux. Ils ouvrirent ensemble le petit sac et découvrir de nombreuses pièces d’or !!! avec un petit mot :

QUELLE BELLE ET BONNE FAMILLE ! BRAVO !!!

signé : le vieux magicien

 

Chris

 

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Moi, l’eau

 

Des éléments de vie, je suis la souveraine

Dominant sans conteste le feu, l’air et la terre.

Et je murmure, entre deux pierres :

« Feu ! je peux t’éteindre

Mais tu ne peux m’atteindre,

Terre, je peux t’assoiffer, t’assécher,

Si je veux, t’inonder,

Et air te comprimer »

Au cours de mes périples,

Je suis une et multiple,

Je peux être paisible en un ru murmurant,

Ou bien me déchainer en torrent bouillonnant,

Peux descendre en cascade de fraicheur bienfaisante

Ou bien rugir en monstrueuse déferlante.

De gouttes en filets, de filets en ruisseaux,

De ruisseaux en rivières, de rivières en fleuves,

De fleuves en océans je règne sur le monde

Je suis source de vie

Mais parfois de trépas.

Gill

 

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